Catalina in fine
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création 2010
Mise en scène Olivier Couder
Elle a deux visages. L’un devant, l’autre derrière la tête, « l’un qui rit quand l’autre pleure, l’un qui vit, l’autre qui meurt ». Catalina débarque dans l‘atelier d’Honorin et se fait adopter par ce vieil ouvrier solitaire qui traîne incognito une jambe de bois.
Pourtant, tout oppose le vieil homme casanier, pétri de certitudes, rassuré quand rien ne bouge, et la jeune fille qui veut transformer l’usine et tout remettre en question.
Sous l’impulsion de Catalina, les machines se mettent à produire des articles de voyage de toutes les couleurs, bousculant la routine, mettant un air de fête, relançant les ventes.
Lorsque Catalina s’endort, elle est alors appelée dans ses rêves par un curieux personnage : c’est le prince pas charmant, arrivé là parce que tous les autres princes sont pris par les défilés de la collection « automne-hiver ». « Je suis ce qui reste de Prince pour s’excuser qu’il n’y a plus de Prince », lui confie-t-il, mais son rêve à lui a toujours été de devenir nourrice. Ces trois personnages atypiques qui traînent chacun leur handicap, une tête en trop, une jambe de bois, un prince charmant sans charme, forment une petite bande qui se chamaille et s’amuse à tout propos, insolite, imprévisible et joyeuse. Mais tout est remis en cause le jour où Catalina tombe malade…
L’histoire s’achève en mettant en perspective nos questions d’adultes et nos questions d’enfants : comment trouver le courage, comme Honorin, de quitter ses routines et son atelier pour oser faire enfin le tour du monde ? Comment trouver une place dans la société quand on se sent différent? Comment se réconcilier avec soi même et avec les autres ?
En parlant de sa pièce, Fabrice Melquiot écrit : “On a beau savoir qu’on ne fera jamais que courir après, on veut l’approcher, l’impossible, alors. Alors rien. Finalement, j’ai écrit une autre pièce et continué de chercher, contre la maladie de vivre, la maladie de vouloir toujours être celui qu’on n’est pas, la maladie d’être plusieurs en soi et jamais d’accord, la maladie d’aimer et celle d’écrire. Je cherche encore. La réconciliation !“
Distribution
Avec : Thomas Caspar, Olivier Couder, Trang Lam et Yves Gourvil
Mise en scène Olivier Couder
Conseil artistique Patricia Zehme et Yves Gourvil
Décor Jean-Baptiste Manessier
Costumes Philippe Varache
Éclairages Marie Hélène Pinon
Création musicale Stéphane Leach
Création des masques Alaric Chagnard
Régie Stéphane Brunier, Gérard Dold
Partenaires
L’Arche est l‘éditeur et l‘agent théâtral de Catalina in fine